Retourner chez soi,
Savourer les odeurs, les bruits,
La nuit toute noire qui engouffre tout,
La mer salée qui crache dans la bouche.
La lumière de la lune,
Les ombres longues et parfaites
Les doigts des arbres qui appellent.
Retourner chez soi,
Ressentir la chaleur qui enveloppe
La lumière qui perce les yeux
Le soleil tout nu, qui veut avaler,
La peau toute chaude.
La sueur qui coule
Entre les seins, mettant en feu
Le désir de s’immerger,
Dans la froideur du liquide.
Retourner chez soi,
Etre debout au milieu,
De la mer,
Le vent qui coule
Caressant légèrement les cheveux,
L’eau qui se cogne contre les genoux
La robe qui s’étale dans l’océan.
Retourner chez soi,
Toucher les couleurs qui s’entremêlent,
La confusion de l’âme
Qui veut courir, mais ne peut pas
La violence qui s’appuis sur le corps,
Qui ne permet pas,
De s’élancer.
Retourner chez soi,
Retrouver les pièces de rêves
Les arbres de l’enfance
Le lit de l’adolescence.
Retrouver
La sensualité, perdue quelque part
Dans l’armoire, entre les étoffes.
Retourner chez soi,
Retrouver la table couverte de livres,
La musique berçante, cachée dans les murs.
Retrouver le visage tout doux
De la mère,
Attendant au balcon.
Hyderabad 2011